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Full text of "Le Courrier Cinématographique (December 16, 1911)"

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Première Année. - N°25 ‘Le Numéro: 25 centimes 16 Décembre 1911 


Le Courrier 
Cinématoéraphique 


ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE 
DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT 


ROSES Directeur : CH. LE FRAPER LA PUBLICITÉ 
nan tn es Red. Rédaction et Admini t reçue 
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| TÉLÉPHONE : 227 -44 


Adresse télégraphique: 


[1 = , | COUSINHOOD PARIS 


Première Année. - N° 23 


Le Numéro: 25 centimes 


Le Courrier 


Cinématoéraphique 


ORGANE HEBDOMADAIRE INDÉPENDANT DE LA CINÉMATOGRAPHIE 
DES ARTS, SCIENCES ET INDUSTRIES QUI S’Y RATTACHENT 


ABONNEMENTS : 


FRANCE 
Unian ei RER TO Er 


ÉTRANGER 
nie ns 


Directeur : CH. LE FRAPER 


Rédaction et Administration : 
95, Boulevard de Magenta, PARIS 
TÉLÉPHONE 456-33 


LA PUBLICITÉ 
est reçue 


aux Bureaux du Journal 


L'Autre Danger 


Il me revient qu’une société élrangère est à la veille, 
si lon n’y met le holà ! de faire élégamment le ‘‘ coup 
du Père François” à ce brave homme de Cinématogra- 
phe Parisien. 

Cette société, allemande dit-on, d’une puissance 
capitaliste considérable, admirablementorganisée, se 
propose de nronter à Paris, dans les principaux cen- 
tres populaires ou bourgeois, une série de salles im- 
menses dans lesquelles elle débitera — à tout venant 
— du cinéma gratuit. 

Les salles sont prévues de 3000 à 4000 places. Elles 
seront parfaitement aménagées avec le dernier con- 
fort. 

Quant aux spectacles, si nous en croyons les gens 
bien informés, on n’épargnera rien pour les rendre 
des plus attrayants. 

On connaissait déjà le cinéma à 0,10 ct. avec ou 
sans bock. On-connaïissait même le cinéma gratuit 
aux terrasses de cafés de Province : ces fameuses ex- 
ploitations en plein air qui ont ruiné les salles des 
villes où elles ont sévi. 

Pourtant on ne se doutait pas qu'il -se rencontre- 
rait un industriel assez peu scrupuleux pour lancer 
cette mode à Paris dans les salles. 

Cette hérésie commerciale est cependant sur le 
point de se perpétrer. Si elle aboutit, notre.pauvre ci- 
néma, dont la réputation n’est pas tellement glorieu- 
se, risque d’en sortir sinon discrédité du moins forte- 
ment déprécié. 

Le public paye difficilement ses places au cinéma. 
On la tellement gâté avec les faveurs, les demi-tarifs, 
les loteries, les primes et le reste, qu'il ne comprend 
pas aisément qu’on exige de lui autre chose que sa 
présence devant l'écran. S'il apprend que certains 
établissements donnent le spectacle pour rien, il ne 
paiera plus jamais nulle part. 


Pour revenir à nos moulons, c’est-à-dire aux pro- 
jets criminels de la société en question. D’après ce 
qu’on en sait, il s’agit d’une combinaison de “tickets 
commerciaux”, dont chacun connaît le mécanisme 
général. La Chocolaterie Poulain en est l’innovatrice en 
matière de cinéma. Elle en a fait en Province, pour 
ses produits, une réclame habile et fructueuse, mais 
elle n’a jamais recu ses clients à fitre gracieux. 

Les porteurs de tickets ont toujours payé 0.10, 0.20, 
0.30 ct., en semaine, et 0.20, 0.40, 0.60 ct., le dimanche. 

Les consommateurs de chocolat apprécièrent fort 
cette faveur. Ils emplirent vite, surtout au début, les 
salles de cinémas afiliées à Hehocolaterie. Cette ad- 
ministration s'en trouva bien, paraît-il, car elle con- 
tinue. 

La société dont nous parlons aujourd'hui, opérera 
d’une façon analogue. Elle vendra à de nombreux 
commerçants, moyennant.un prix très modique, des 
milliers de tickels prime, que ceux-ci distribueront 
ensuite, à titre de cadeau ou de prime, pour un achat 
déterminé, à leurs clients. 

Il est superflu d'ajouter qu'avec de tels moyens de 
diffusion, Paris sera saturé de tickets en moins de 
temps qu'il n’en faut pour. l'écrire. Les gens iront au 
cinéma par curiosité. Et puis, comme les spectacles 
y seront très soignés, ils y reviendront ; ils y amène- 
ront leurs amis et le tour sera joué. La cinématogra- 
phie parisienne aura vécu en tant que spectacle. 

Elle ne constituera plus qu'un article de réclame 
lumineuse intéressante qu’on ne paiera plus pour re- 
garder. 

Il serait peut-être nécessaire en cette circonstance 
grave, de prendre certaines dispositions conservatoi- 
res. Il serait certainement prudent, devant le danger 
commun, d'oublier tous les dissentiments qui sépa- 
rent les Cinématographistes et de délibérer tous en- 
semble, éditeurs, loueurs et exploitants, sur les: me- 
sures à prendre ? 

Cu. LE FRAPER. 


AAAARIRARAIRARARRAINANRANR ARAARIANAINIRAIAA 
—— 


4 LE COURRIER CINEMATOGRAPHIQUE EoÉe à 


Le Courrier Etranger 


NOUVELLES DE PARTOUT 


Londres. — Les sessions du County Council, sous la 
présidence de Lord Chamberlain, concernant les music- 
halls, théâtres et cinémalographes, sont closes. Il en 
résulte pour les exploitants cinématographiques beau- 
coup de bonnes choses; entre autres une plus grande 
tolérance et de bonnes dispositions à leur égard ; plus de 
facilités à obtenir l'autorisation d’exploiler leurs cntre- 
prises et pas mal d'obstacles pps 

Le journal The Globe demande aux éditeurs de films, 
des bandes concernant l'astronomie et ouvre un concours 
à cet effet. 

A l’Institut Polytechnique de Regent Street, la seconde 
conférence du professeur L. Blin Desbleds sur l’aviation 
a eu lieu avec beaucoup de succès et de nombreux films 
à l'appui. " 

The Bioscope apprend queles exploitants turcs ont rayé 
de leurs programmes tous les films d’origine italienne. 

The Teacker’s tid, journal des instituteurs, annonce que 
des établissements vont être aménagés pour la jeunesse 
londonienne où des représentations Cinématographiques 

. uniquement instructives auront lieu. 

Pour. les fêtes de Christmas, neuf nouveaux films, ayant 
spécialement trait à la Noël, ont été édités. 

Moscou. — Reconnaissant l'importance du cinémato- 
graphe comme éducateur, le recteur des écoles de Mos- 
cou vient de demander à la municipalité une subvention 
de 8640 roubles destinée à donner des représentations 
dans les écoles communales. 


Berlin. — A propos de la campagne de presse menée 
contre le cinématographe et demandant une grande sévé- 
rité de la part de la censure, notre confrère Lichtbild- 
Theater proteste avec énergie et demande que pour les 
3500 intéressés de l’industrie de la vue animée, des per- 
sonnes compétentes soient appelées à siéger à la censure 
et à discuter les paragraphes d’une loi qui régit par trop 
iniquement une industrie si florissante et si intéressante. 

Le Journal par le Film est le titre d’une agence d’infor- 
mations qui vient d’être fondée à Berlin. Cette entreprise 
est superbement organisée; elle a des reporters à la 
Cour, des reporters qui suivent les expéditions, les réu- 
nions sportives, les événements militaires, etc. Son but 
est de remplacer les faits du jour relatés dans les jour- 
paux, par les faits pris sur le vif, rendus par le cinéma- 
tographe ; son succès est hors de doute. 

Notre confrère Lichtbild Theater répond comme suit à 
notre enquête concernant les cpérateurs : «Il nous semble 
très naturel que les opérateurs'qui auront déjà fait leurs 
preuves, devront être accueillis avec bienveillance. Il va 
sans dire qu’une sélection devra être faite parmi eux; il 
est entendu que dans ‘un intérêt général les meilleurs 
seront préférés. Nous nous refusons à accepter le prin- 
cipe d’une certaine préparation à cette profession, par 
lequel on n’obtiendrait rien d'autre que des gens con- 
naissant que la théorie ct rien de la pratique. Quiconque 
est capable et possède son métier, a le droit d'exister, 
n'importe où et comment il a acquis ses connaissances. » 

Le 8 de ce mois a eu lieu, à la Comédie-Royale de 
Berlin, la réunion de l'Association des théâtres (Deutsches 
Bühneuverein), à l’ordre du jour ce paragraphe : Com- 
ment lutter contre l'extension des théâtres-cinématogra- 
phiques. Nous donnerons dans notre prochain numéro 
É compte rendu des débats qui se firent autour de cette 
question. 


Pilsen. — Le duc Alexandre Kolowrat ne quitte plus 
son château de Grossmeierhôfen où il consacre tout son 


temps à faire éditer des films, dont sa propriété magni 
fique offre les décors. Une assemblée composée de 
juristes et de fabricants de bandes vient d’avoir lieu chez 
le duc, à l'issue de laquelle le droit d'éditer lui a été 


accordé. 
H. ALTMANN. 


AAMNMNAMNNMNAMNNMNNMAMNMAON 


TRIBUNE LIBRE 


On nous écrit : 

Mon Cher Le Fraper, 

A la suite du petit appel aux Exploitants de Province 
que vous avez publié dans un de vos derniers numéros 
en faveur du Syndicat Français des Exploilants du Ciné- 
malographe, j'ai reçu un grand nombre de lettres, no- 
tamment de demandes de Statuts auxquels je me pro- 
pose de répondre successivement. 

S'il vous était possible de publier nos Slaluts ou de 
continuer les encartages que vous avez bien voulu insérer 
dernièrement, vous me rendriez, ainsi qu’au Syndicat, 
un très signalé service et vous permettriez à vos amis des 
départements de recevoir salisfaction immédiatement. 

Je vous en remercie d'avance, et je vous prie d’agréer 
l'expression de mes sentiments cordiaux. 

MEILLAT, 
Trésorier du Syndicat Français des Exploitants 
du Cinématographe, 
130, Rue Ordener, Paris. 

Pour complaire à nos amis du Syndicat, nous 
encartons dans ce numéro : un exemplaire des Statuts 
et un Bulletin d'adhésion. 


TENTE TINTIN TINTIN TON TENTE TINTIN TENT ENT ENTENTENTENTENTIN 
Mise au Point 


Comme cela arrive assez fréquemment pendant les mani- 
pulations fébriles des paquets de composition de dernière 
heure, surtout lorsqu'un article dépasse les prévisions et 
qu'il oblige, au dernier moment, à remanier un journal, 
il s’est glissé dans la reproduction des discours de MM. 
Jourdain et Cerf une grave interversion. 

Nous avons fait involontairement prononcer à M. Cert 
une partie du discours de M. Jourdain. Que nos lecteurs 
nous excusent. Nous sommes très sincèrement navrés de 
cet « odieux maslic » qui vient troubler l'harmonie de notre 
compte rendu. l 

Voici, littéralement, ce que ces messieurs ont, respective- 
ment dit, mardi dernier, au banquet de V4. B. C. : 


Discours de M. Jourdain 
‘Président de l'A. B. C. 
Messieurs, 

Au nem de l'Association Belge du Cinématographe, de 
jour en jour plus florissante, je vous adresse à tous mes 
plus chaleureux souhaits de bienvenue. 

C’est le cœur joyeux que je me fais l’interprète de mes 
collègues pour rendre hommage à votre bienveillante 
sollicitude pour une merveilleuse invention datant d'il y 
a quelques années à peine et appelée à rendre les plus 
grands services à l'humanité. 

En particulier, à vous, Monsieur l'Echevin Jacquemin, 
un cordial merci. 

Dans vos Ecoles communales si prospères, vous avez 
introduit d’intéressantes séances de cinématographie. 


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Retenez avant Samedi 


Télégramme : BELKA-PARIS 


Canons ! 


1200 ARTISTES 


d’Héroïques Chetauchées 


2 wagons de poudre qui sautent 


—<3 € ——— 


L'Horreur de Ia Guerre 
et la toute puissance de l'Amour 


N'HESITEZ PAS 
Le Chet-d' Œavre de Biograph (c'est tout dire) 


NE RÉPONDONS PAS DU RETARD POUR LES COMMANDES. 


LD 
PASSÉ LE SAMEDI MIDI, SUIVANT LA DATE DE VISION AU CONSORTIUM, NOUS Le 
Tous nos films sont impressionnés sur Pellicules “ EASTMANN-KODAK ”. 


6 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


Puissent-elles devenir de plus en plus fréquentes et votre 
exemple salutaire être suivi partout. Tout en instruisant 
l'enfant, elles réalisent la méthode préconisée p ar de 
nombreux pédagogues. c'est-à-dire-de rendre l'étude de 
plus en plus attrayante, je dirai même plus, amusante. 

C’est dans cette belle voie que nous devons marcher 
la main dans la main et c’est avec bonheur que je me 
vois seconder dans une mission acceptée de tout cœur. 

Messieurs, votre présence à tous m'est un gage que, par 
vos efforts persévérants, nous parviendrons à écarter les 
effets que peuvent avoir certaines scènes cinématogra- 
phiques. L’organe que l'Association Belge de Cinémato- 
graphie se propose de lancer dans le monde, et qui est 
appelé à rendre des -services signalés dans tous les do- 
maines, y consacrera ses meilleures forces. 

Merci, Messieurs, pour votre collaboration assidue et 
précieuse et levons notre verre à la brillante carrière de 
la merveilleuse invention des frères Lumière. 


Discours de M. Ceri 
Vice-Président de l'A. B. C. 
Mesdames, Messieurs, 

Au nom de l'A. B. C., je me fais un plaisir de remercier 
nos sympathiques convives qui ont bien voulu s’exiler 
pour un moment de ce beau pays de France. 

Que M. Méillat, secrétaire du Syndicat de Paris, que 
M. Ferret, membre .du:Gomité, reçoiventsici toute notre 
sympathie; je les charge, au nom de l'A. B. C., de trans- 
mettre nos sentiments reconnaissants leurs collègues et 
en particulier leur président, M. Pruvost. 

Que M. Rémy ‘Keys, président .du Syndicat de Lille et 
du Pas-de-Calais, reçoive également nos souhaits de bien- 
venue, ainsi que ses collègues, MM. Monot, Defives, Ber- 
“olotti et Canreur. 

La presse a droit à toute notre amilié, doublement, 
puisqu'elle est entièrement cinématographique. Que notre 
ami Dureau soit le bienvenu parmi nous et je souhaite 
qu'il prenne de nouvelles forces pour ‘le bon combat 
‘pacifique qui a été toujours la devise du Ciné-Journal. 

Le Courrier Cinémalographique a également droit à nos 
éloges; nouveau venu, il n’en est pas moins arrivé à 
prendre sa place parmi lindustrie cinémalographique ; 
son esprit frondeur nous plaît ct nous ne pouvons que 
tirer de bonnes lecons de sa sincère critique. 

Mesdames, Messieurs, 

Ne voulant pas abuser de vos instants, je passe la parole 
à mon ami Cadot, et:je lève mon verre à la santé de tous 
nos hôtes Parisiens, Lillois et Belges, 

A la santé de notre Président, 

A la prospérité du Cinéma et de l'A: B. C. 


Nous profitons de l'occasion pour relever quelques fautes 
typographiques fâcheuses, qu'une revision trop rapide des 
« morasses » du compte rendu du banquet a laissé passer, 
dans le dernier paragraphe : 

On applaudil joyeusement, sincèrement, toutes les collècues. 

C'est : tous les collègues, qu'il faut lire. 

Un peu plus loin : 

Je me promels, samedi prochain, de donner un échantillon de 
leurs « Ghansons Expresse », au lieu de : 

Un échantillon de leurs Ghansons Expresses. 

Enfin : 

Mes lecteurs m'ont sauront oré, au lieu de : 

Mes lecteurs m'en sauront gré. 

Le Courrier Cinémalographique est un journal soigné, 
d'excellente tenue. Il doit constituer un document de pre- 
mier ordre, d'une rigoureuse exactitude et d’une propreté 
typographique exceptionnelle. C'est pourquoi nous tenons 
à faire des rectifications qu’on passe généralement sous 
silence dans beaucoup de publications. 


Tant que nous ne saurons pas éviter ces lapsus ridicules, 
nous infligerons à notre amour-propre la petite mortifica- 
tion de les signaler publiquement. 

Le Courrier Cinémalographique, qui respecte profondément 
ses lecteurs, a la coquetterie de se présenter devant eux 
absolument impeccable à tous points de vue. C'est, à notre 
sens, la seule façon de justifier la confiance dont ils nous 
honorent. 


(GSALE 


J'ai omis involontairement de citer le nom de M. Coslil 
dans la liste des convives du Banquet. M. Costil y assis- 
tait. Il était même à la table du Conseil d'Administration, 
pour préciser, en face de M. Jacquemin, Président d’hon- 
neur du banquet et... à côté de moi. 

C'est peut-être pour cela que je ne l'ai pas noté dans 
ma liste. Il était trop près. Qu'il accepte mes plus sincè- 
res regrets. 


TINTIN TINTIN TINTIN TENTEN TINTIN TINTIN TENTE TENTENTIN TINTIN 


LE KINÉMACOLOR 


Pour faire comme tout le monde, comme tout Paris, je 
suis allé ces temps derniers passer une soirée à l’Ameri- 
can Biograph, 19, rue Le Peletier. C’est dans ce nouvel 
établissement, somptueusement installé, avec le tout der- 
nier confort de l’art moderne, que MM. Ralcigh et Robert 
montrent à la foule charmée les merveilles de leur pro- 
digieux Xinémacolor. 

J'en ai dit autrefois beaucoup de bien. Aujourd’hui, je 
veux seulement confirmer mon impression générale favo- 
able et répéter que le Kinémacolor est une révolution. 
Sous peu, quand la foule le connaitra, elle ne voudra 
plus voir notre cinéma aujourd'hui en noir ou colorié 
mécaniquement. 

Nous y reviendrons. 

Mais je veux avant tout reproduire un intéressant filet 
que je relève dans un quotidien du jour. 

Il donne bien la mesure de l'immense succès de l’inven- 
tion féerique de MM. Urban-Smith : 


Le jugement de Paris 


Cela devait arriver ! 

Un gros succès se mesure aux essais de concurrence 
dont il est l’objet; en matière de théâtre, cela se traduit 
par des titres similaires à celui de la pièce en vogue, qui 
fait recette, ou par de simples parodies. Cyrano nous 
valut Cyraunez et quantité. de scènes de toutes sortes 
dans les revues de fin d’année. En attendant.que la verve 
de nos revuistes s'exerce sur le Kinémacolor, son extraor- 
dinaire succès excite fortement les, convoitises ; on essaye 
de créer une confusion à l’aide de mots à terminaison 
rappelant la sienne, finissant plus ou moins par « color », 
et en présentant au public comme « vues » en couleurs 
naturelles des films simplement peints au pochoir, à la 
main ou à la machine. 

Le Kinémacolor n’a aucun rapport avec ces procédés ; 
il n’est nullement truqué; ses scènes animées sont éta- 
blies par photographie directe avec toutes les couleurs de 
la nature, telles qu’elles sont dans la nature, rendues avec 
une finesse, une exactitude, un relief et une intensité 
dans tous leurs tons et graduations qui leur donnent la 
vie. Le publie ne peut s’y tromper ; c’est vraiment croire 
à trop d’ignorance de sa part que d'imaginer que les 
mots « couleurs naturelles » signifient pour lui «couleurs 
de la nature » ; son œil saura très bien faire la différence, 
ct la comparaison sera tout à l’avantage du Kinéma- 
color, dont le succès grandit à mesure qu’augmente le 
nombre des habitués de ses spectacles magnifiques. 


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breux clients du Midi qu'il vient d'ouvrir à 
Marseille, 7, Rue Paradis, de nouveaux bureaux 
où ts trouveront toutes les Vues, les Monopoles, 
le Matériel, elc., présentés par la maison. 

M. Millery, le directeur de la succursale, se 


tient à leur entière disposition. 
MOSS IS 
Rappelons que M. BONAZ achète en plus de 


ses exclusivités tous les succès qui paraissent 


hebdomadairement. 


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Deux 


Petits & 
Prodiges 


11 faut le dire ! 


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(ABÉLARD) 


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Communiqué 


SYNDICAT DES AUTEURS & GENS DE LETTRES 


(Section du Cinématographe) 


Le Syndicat des Auteurs ct Gens de Lettres, Section du 
Cinématographe, a décidé d'organiser : 

1o Une série de conférences, 

20 Une série de cours pratiques sur la technique théà- 
trale du Film. 


Les journaux professionnels, Comœædia, Ciné-Journal, . 


Courrier Cinémalographique, Cinéma-Revue, etc., ont publié 
le programme de ces leçons-conférences qui porteront 
sur la prise de vues, sur l’étude de la lumière et de la 
couleur, sur le costume et le geste, sur les ressources que 
fournissent les applications de l'optique au théâtre ciné- 
matographique. 

Les conférences s'adressent, non seulement aux auteurs 
et aux artistes, mais aussi à {ous ceux qui, par profession, 
ou par goût, s'intéressent à l'Industrie du Cinématographe: 
loueurs, exploitants, opérateurs, ouvriers du film. Elles 
seront l'occasion de relations nécessaires et durables. 


Le Secrétaire du Syndicat fera parvenir, d’une façon 
régulière, des invitations à toutes les personnes qui vou- 
dront bien, dès maintenant, lui manifester le désir 
d’assister à ces conférences, pour lesquelles des concours 
utiles ont été sollicités. Les conférences sont gratuites. 


30 Les cours pratiques sont réservés aux membres du 
Syndicat, aux artistes de la Fédération du Spectacle et 
aux personnes qui auront acquitté le droit d'inscription 
spécial à ces leçons. Ce droit est de cinq francs. 

‘ Le meilleur accueil sera réservé aux constructeurs pour 
la démonstration de leurs appareils, et, à ce sujet, nous 
adressons nos sincères remerciements à M. L. GILLON qui 


a bien voulu mettre à notre disposition un appareil 
complet de prise de vues. 
Pour le Syndicat : 
Le Secrétaire, 
H. ANTOINE 
73, rue Scdaine, Paris 


EEE EEEEEREREÉEEEEEEEEEÉEEE 
Syndicat des Auteurs 


Le Syndicat des auteurs et compositeurs dramatiques 
a tenu hier sa séance hebdomadaire sous la présidence 
de M. Théodore Henry. Etaient présents : MM. Maurice 
Desvallières, Claude Roland, Ernest Depré, Charles Sil- 
ver, Jacques Richepin, Louis Forest, André Heuzé, 
Antoine Yvan, Michel Provins, André Rivoire, Grenet- 
Dancourt et Lucien Glcize. 

Le Comité a entendu de M. Bienstock une déposition 
fort intéressante sur la perception des droits d’auteur en 
Russie. Une convention internationale, dans le but de 
protéger ces droits, a été signée le 30 novembre dernier, 
et doit être prochainement ratifiée par la Chambre fran- 
çaise et par la Douma. Une fois le principe ainsi établi, 
la Société devra cependant s'occuper d’améliorations 
nécessaires. Le Syndicat a en effet été frappé de la néces- 
sité d'établir une réciprocité complète entre les auteurs 
russes ct les auteurs français. 

M. Bienstock a également attiré l’attention du Syndicat 
sur l’accroissement considérable des représentations ciné- 
matographiques en Russie. Cette situation vient à l’appui 
du rapport que M. André Heuzé a établi sur les droits 
d'auteurs ‘à percevoir dans les théâtres de cinémato- 
graphe. : 

La Commission de la Société des auteurs vient d’ad- 
joindre à la Commission cinématographique le secré- 
taire général du Syndicat, M. Claude Roland. M. André 
Heuzé sera entendu par ladite Commission à iitre de 
renseignements. 


LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


ECHOS RBELGES 


Il nous est agréable de revenir sur la charmante Fête de |’. B. C. et de faire applaudir à nos 
lecteurs les deux jolies « Chansons expresses », que nous chanta, au dessert, notre excellent camarade 
André Hass, après les avoir composées sur des rimes choisies par les convives. 


L'A. 


La société du É 
Prospèr', cela s' voit sans 


Tout l’ mond’, d'ailleurs en est 


Et la r'nommé son sa 
Jourdain, Cerf, Thévénon. 
Aussi fins que des 
Frcquentent Cadot et 
Pour exploiter leurs 


Dans notr’ société, pas d' 


Tous, d'puis Blanc jusqu'a Rémy 


Mépris’'nt les poir's et les 


Et pour l’A.B.C. pleine d'’ 
Célebr'nt par la voi d’ mon 
Les charmes de Rose et d' 


Qui tout comme au Ciné 


BC. 


Cinéma 
lunettes, 
baba 
trompette ! 
Gruben 
libellules, 
Eden 
pellicules ! 


Journeaux 
Faisse 
trumeaux 
tendresse 
canal 
Georgette 
Journal 


Nous charm'nt de leur présenc’ Joliette. 


% 


Souvent ceux qui manint l’ 


Le Bloc Cinématographique et l’Autre 


carter, 


Vienn'nt écouter nos chansons poires 


Et dans ses chroniques, 


Célébra bien souvent notr’ 


Or parfois notre ami 
Vient en fumant sa 
Ecouter nos refrains 
Révant d'vant les porte- 


J'invite Monsieur 
À voir notr cabaret d'’ 
Aussi connu qu’ 


Le Fraper 
gloire ! 
Dureau 
cigarette 
fourneaux 
allumettes ! : 


Monaco 
Belgique 
Sada-Yacco 


Mèm' dans notr' français’ république 
D'ailleurs les chansonniers du “‘Bloc ” 


Pour plaire à Jacques comme à Conratte 
Front les efforts les plus lou focs 
Et pour eux se foul'ront la rate / 


Inutile d'ajouter que l’auteur fut positivement acclamé. Il dût noùs emmener tous au Bloc, 
où il nous amusa encore beaucoup de sa verve étincelante intarissable, qu’alimente un esprit pétillant 
comme le champagne doré que nous versèrent si abondamment nos amis belges. 


. Après l'œuvre, nous voulons présenter l'auteur. Beaucoup le connaissent. Ils le retrouveront ici 
avec joie. Ceux qui n’ont pas encore eu la bonne fortune de rencontrer l'aimable artiste seront certaine- 
ment ravis de faire sa connaissance au tournant des pages du Courrier Cinématograpbique. 


M. Louis Jihel fit autrefois de notre camarade une biographie humoristique des plus spirituelles. 


Nous en encadrons le portrait du Directeur du Bloc, 


en regrettant cependant de le laisser seul dans cette 


page. Mais son fidèle collaborateur, M. Edren, a oublié de nous envoyer son cliché. 


André HASS 


Aurait pu naitre en 1889 pour 
ouvrir l'Exposition, mais préféra 
venir au monde en 84. De ce seul 
fait, conserva un caractère contra- 
riant qui lui attira de graves his- 
toires avec les principaux souve- 
rains des quatre parties du mon- 
de. Tout jeune cassait ses jouets 
à la tête de ses parents en gueu- 
lant (pardon!) des chansons de 
café-concert pour lesquelles no- 
tre moutard avait une prédilec- 
tion aujourd’hui démarquée, ses 
aptitudes pour la cavalerie l’incitè- 
rent à écrire plus tard des chansons 
rosses, Le sort le versa dans l’artil- 
lerie et de ce jour il se mit à faire 
la bombe. Sa carrière (à fiel ouvert) 
se dessina lorsque après avoir usé 
quelques planches parisiennes, il 
promena sa satire bon enfant dans 
les provinces belges où le succès le 
couronnant,. il eut l'imprudence, 
en revenant du haut de la Suisse, 
d'écrire et de faire jouer trois re- 
vuettes d'actualité pleines de sel, ce 
qui fit fondre instantanément la 


M. ANDRÉ HASS 


neige de ses illusions. Promet beau- 
coup et tint déjà... le piano au Ca- 
rillon, où le public bruxellois lui 
fit fête pour sa bonne tenue et la 
correction de ses œuvres. 

Notre chansonnier est actuelle- 
ment directeur artistique du Caba- 
ret du « Bloc » dé Bruxelles où cha- 
que soir sa fantaisie se donne libre 
cours. 

Epousera, dit-on, une bergère 
quand il sera roi, encore que cette 
dernière condition soit aujourd’hui 
déconsidérée. 

André Hass relève autant du 
théître, où il interpréta Courteline, 
Maurey, etc., que du Cabaret, où 
maintenant s’épand sa verve et où 
j'eus la douleur ineffable dede con- 
naître et de l’apprécier. * 

Auteur de la Revue Louve... Tin- 
gue ! qui fut jouée avec grand suc- 
cès pendant quatre-vingt-dix repré- 
sentations consécutives. 

Auteur de la Revue En fous cas! 
rions, en collaboration avec le chan- 
sonnier Edmond Tavenn. 

A fait jouer depuis à Bruxelles nom- 
bre de revues et sketchs. 


EE — 


pouvait présente! 


Ausssi belle que Mme SANS-GÈNE # | 
0 L 


Merveilleuse interprétation de lim 
Mise en scène et photographie de * MI 
à © s Longueur approximative : 885 (l) 


À —— 


Les aventüres du Sage ULYSSE ont toujours été le M 
| écrit. L'interprétation qu’en ont faite ‘MI 
NS 


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Aussi belle que les QUATRE DIABLES 
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égalée que par LE "AGENCE GÉNÉRALE CINÉ MATOGRAPHIQUE 


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rammes du Jour de l'An) paraîtra : 


ne me E- 


j 


tel Chei-d'Œuvre du divin HOMÈRE 


ÉANO-FILMS ”, c’est-à-dire : la Perfection 
res — Entièrement viré et teinté a à 2 


À 


an le plus vivant et le plus attrayant qui ait jamais été 


ANO-FILMS ”” est digne de l'œüvre elle-même 


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& A8, RUE DES CHARTREUX, BRUXELLES 


12 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


AFFREUX ATTENTAT 


Explosion dans un Ginéma à Liège 


Cinquante Blessés 


L'ENQUÊTE DU PARQUET 


Nous lisons dans les colonnes de notre grand confrère, 
Le Journal de Roubaix, un compte rendu détaillé de l’épou- 
rantable catastrophe de Liège. Tout ce qui touche à la 
Cinématographie intéressant intimement Le Courrier, nous 
reproduisons tous les détails de cet attentat inqualifiable : 


Liège, 11 décembre. — L'explosion qui s'est produite 
dimanche soir au Wintergarten du Grand Musical, est 
bien le résultat d’un attentat criminel. 


LES ATTENTATS ANARCHISTES A LIÈGE 


Ce drame épouvantable a jeté dans Liège une émotion 
indicible qui s’est répandue aussitôt par la Belgique tout 
entière. On se demande avec anxiété si l'on va revoir les 
attentats anarchistes de 1894. A cette époque, en effet, 
toute une série d’attentats anarchistes, bombes chargées 
à la dynamite jetées dans les endroits publics, avaient 
semé là terreur en Belgique et notamment à Liège. 

Les attentats étaient-pour la plupart l'œuvre d'un russe, 
chef d’une bande d’anarchistes, qui se faisait appeler le 
baron Sternberg, pseudonyme de Jagolkowsky. Il fut, 
en 1895, condamné à Liège aux travaux forcés. 


LE WINTERGARTEN 


Le Wintergarten, ruc de l'Harmonie, à Liège, est tenu 
par M. Louis Mathoncet, qui exploite déjà depuis plusieurs 
années cette salle. 

La salle où se donnent les représentations cinémato- 
graphiques est coupée par une balustrade séparant plu- 
Sieurs rangs de fauteuils disposés en gradins d'une ban- 
quette qui touche à cette balustrade. 

C’est sous cette banquette que l'engin a été déposé. 

Il était 9 heures du soir, la salle était plongée dans 
l'obscurité, les lampes électriques étaient éteintes depuis 
quelques minutes ct un film du cinéma déroulait ses 
diverses scènes sur l'écran; chacun était attentif. 

Tout à coup une formidable détonation retentit. En 
même temps une flamme montait du parquet à côté du 
passage donnant accès aux fauteuils et près de la banquette: 


PANIQUE INDESCRIPTIBLE 


Le personnel s’'empressa de rallumer l'électricité ct l'on 
put apercevoir le plus affreux spectacle qui se puisse 
imaginer. Dans le fond de la salle et à gauche gisaient, au 
milieu d’un amoncellement de débris de toutes sortes, les 
spectateurs qui, avant l'explosion, se trouvaient assis dans 
cette partic de l'établissement. 

Une panique indescriptible se produisit alors. Des 
femmes, hurlant de peur, essayaient de gagner la sortic. 
Elles en étaient empêchées par les spectateurs les plus 
voisins de la porte et par les tables renverséces qui 
obstruaient tout passage. 

M. Mathonct, aidé de quelques garçons, releva les 
bléssés que l’on étendit sur des tables, tandis que les 
pompiers et la police aidaient à leur transport dans les 
maisons les plus proches. à 

M. Neujean, commissaire de police, qui se trouvait de 
service au Théâtre Royal, accourut, organisa un rapide 
service d'ordre et les spectateurs aflolés purent sortir de 
l'établissement. 


HORRIBLE SPECTACLE 


Le spectacle était affreux. Partout on ne voyait que du 
sang. 

Les tables en sont maculées et le sol imprégné. La 
grande verrière, brisée par la force de l'explosion, est 
retombée en mille morceaux dans la salle et les éclats ont 
provoqué de multiples blessures. Dés cannes, des cha- 
peaux, des vêtements déchiquetés gisent à terre, tandis 
qu'affolé, désespéré, le propriétaire de l'établissement 
pleure à chaudes larmes. Le spectacle est poignant et c'est 
avec peine que les assistants maîtrisent leur émotion. 

La plupart des blessés, les plus grièvement atteints tout 
au moins, portent des plaies ou ont des fractures aux 
jambes. Les membres ont été déchiquetés par les débris 
de l'engin. La plupart de ces blessures sont affreuses et 
laissent apercevoir des morceaux de chairs et des os mis 
à nu. De l'avis des médecins, ces blessures ont certaine- 
ment été occasionnées par une explosion de dynamite où 
d'une matière aussi puissante. La plupart des blessés ont 
été transportés au poste des pompiers du Théâtre Royal, 
à l'Hôtel de Suède, à l'Hôtel d'Angleterre, à l'Hôtel du 
Filet de Sole, à la pharmacie Hubens. rue des Dominicains, 
chez le docteur Malue, dans les dépendances du Théâtre. 


LA LISTE DES BLESSÉS 


Le nombre des blessés est de beaucoup plus considé- 
rable qu’on l'avait cru tout d'abord. Le Journal de Roubaix 
annonçait, lundi matin, que vingt-quatre personnes avaient 
été victimes de cette formidable explosion. Ce nombre 
peut être doublé. 

Voici la liste des principaux blessés : Fortunée Michel, 
d'Angleur; Eugène Bury, de Bressoux; Mme Schouben, 
rue Ambiorix, à Liège; Raymond Gillot, aux Biens cor- 
munaux, à Seraing; Michel Fortune, à Angleur; Maximilien 
Lonhay, de Seraing; Dieudonné Larue, à Seraing; Jean 
Other, à Seraing; Mme Schueren, rue Montagne Sainte- 
Walburge, à Liège; Henri De Blic, à Jemeppe; Joseph 
Binet, à Ougrée; Mile Blanche Decharneux, A DIecé; 
Mme veuve Sleeklin, rue St-Laurent, à Liège; Mme Putzeys, 
rue du Pont, à Liège; Mlle Putzeys, id.; Mlle Marie Gré- 
goire, servante de Mme Putzeys; Alfred Nicolas, rue des 
Oiseaux, à Till; Charles Nicolas, id.; Pierre Boutet, à 
Hollogne-aux-Pierres; Ernest Macherot, à Ans; Henri 
Pickel, à Lize (Seraing); Mlle Marie Schlooenen, id.; Jean- 
Baptiste Sortia, à Val-St-Lambert; Achille Mestre, à Flé- 
malle-Haute: Gilonaute Laurent, à Ans; Léopold Halkin, 
Montagne Sainte-Geneviève, à Liège. 


LES SECOURS 


Malgré l'émotion, les secours ont été promptement 
organisés. Plusieurs médecins qui se trouvaient au 
théâtre accoururent et c’est en habit de soirée qu'ils se 
portèrent au secours des victimes. Ils furent aidés par 
plusieurs membres de la Croix-Rouge et par un grand 
nombre de personnes dévouées qui firent preuve d’une 
belle abnégation. 

Le spectacle du poste de pompiers du Théâtre Royal 
était lamentable; les médecins pansaient les plaies avec 
des pansements qu'on allait chercher un peu partout. 
Dans toutes les maisons, les blessés furent reçus avec 
empressement, puis ils furent dirigés sur les divers 
hôpitaux de Liège. 


UN MORT 


L'un des blessés, le nommé Henri Verveck, qui avait 
été transporté à l’Institut Mesche, dans un état assez grave, 
est mort lundi matin des suites de ses blessures. 

Cet homme se trouvait, au moment de l'explosion, assis 
à l'extrémité de la dernière banquette joignant la balus- 
trade qui sépare les rangs des fauteuils. Une jeune fille, 
qui était sa, voisine de table, aurait remarqué un petit 
paquet posé sur la table en fice de Verveck et cela avant 
que l’on fasse la projection du cinématographe: Au mo- 
ment où les vues furent projetées sur l'écran, le garçon, 


Un bomme a osé 


placer sa Caméra à 


quelques Encore 


quelques 
mètres 


de. 


jours 
de patience et 


nous vous dirons 


Où... 


RALEIGH & ROBERT. 


16, Rue Sainte-Cécile, 16 -- PARIS 


Télégramme : BIOGRAPH - PARIS 
ST ————— 


14 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


Auguste Jacobs, qui avait cette rangée de tables dans son 
service, vint glisser son plateau sous la banquette, presque 
entre les pieds de Verveck, pour regarder les scènes du 
cinéma; M. Jacobs s’appuya contre la balustrade, d'où 
deux dames, blessées l’une et l’autre, qui se trouvaient au 
premier rang des fauteuils, le prièrent de s’écarter. 

Le garçon se retira et alla se placer de l’autre côté de 
la salle. À ce moment même l'explosion se produisit. 

A son arrivée à l’Institut Mesche, il se trouvait dans un 
état lamentable. 

Verveck est arrivé à l’Institut Mesche à moitié dévêtu : 
ses vêtements étaient déchiquetés. Le malheureux demeu- 
rait avec ses parents, rue de l'Industrie, à Jemeppe. 


A L'INSTITUT MESCHE 


Plusieurs blessés ont été transportés à l'Institut Mesche, 
ce sont: Mme Schouben, 43 ans, cuisinière, demeurantrue 
Embiorix, 25, à Liège. Elle a les muscles des jambes 
criblés de morceaux métalliques ; Mlle Sylvina Hennin, 
24 ans,rue Bidlot, 30, à Dressoux, grièvement blessée aux 
jambes, on a dû lui faire l’amputation de la cuisse gau- 
che, son état est relativement satisfaisant. M. Léopold, 
Halkin, 30 ans, garcon de café au « Wintergarten », de- 
meurant Montagne Sainte-Walburge, 56; il a les chairs 
des jambes criblées de déchets métalliques ; M. Arnold 
Donckier, 21 ans, comptable aux cristalleries du Val- 
Saint-Lambert, demeurant à Choquier. Il avait les jam- 
bes criblées de blessures et on a dù lui faire l'ampulation 
de la jambe droite ; M. Gilman Laurent, bouilleur, 46 ans, 
demeurant rue du Cimetière, à Ans, ce blessé a le pied 
droit coupé, M. Gilman a dù subir une intervention chi- 
rurgica:e. » 29 
A L'HOPITAL DE BAVIÈRE 

Cinq blessés on! élé transportés à l'hôpital de Bavière, 
trois sont sortis après pansement. Ce sont MM. Max 
Loxhay, rue des Champs, à Seraing; Charles Closse, 
entrepreneur à Jupille, et Fortuné Michel, demeurant 
au Sart-Tilman. Leurs blessures n'étaient pas graves. 

Les deux autres victimes sont restées en traitement à 
l'hôpital. Mlle Julia Bourgeois, demeurant rue de la 
Baume, à Seraing, qui a des blessures à la hanche droite 
ayant nécessité l'application de points de suture, et Mme 


AAA TA ATA TL A TA TANIA AT ATAT AT ATEN 


CRAATATA MAT A TA ATATATATAE 


veuve Sticnnon, demeurant rue Jolivet, à Liège. Elle a 
des blessures peu graves aux jambes. L'une et l’autre 
subiront un traitement d’une huitaine de jours. 
Un vieillard, en traitement à l’hôpital des Anglais, est 
à toute extrémité. 
L'ENQUÈÊTE 
DESCENTE DU PARQUET 


Le parquet a été aussitôt prévenu et a fait une descente 
sur les lieux de l'attentat. M. le capitaine Genonceaux 
et le lieutenant Broubon ont aussitôt fait les constata- 
tions pour déterminer la composition de la bombe. 

L'établissement dynamité a été gardé pendant toute la 
nuit par la police. 

Lundi, dès la première heure, M. Genonceaux, com- 
mandant d'artillerie, qui mavait pas quitté les lieux de 
l'attentat qu’à trois heures du matin, reprenait ses recher- 
ches en compagnie du docteur Eugène Stockis et de 
M. Marissiaux, architecte et photographe du parquet, en 
présence de M. Huyttens de Terbecq, procureur du Roi ; 
de Behr, juge d'instruction, et Oscar Neujean, commis- 
saire de police. 

De son côté, M. Louis Crépin, chef de la sûreté, se livre 
à de minutieuses recherches. 


LA BOMBE 

D’après certaines constatations, on se trouverait en 
présence d'un engin dont un mouvement d'horlogerie 
devait déterminer l'explosion. 11 devait être muni d’un 
délonateur au fulminate et d'un ressort qui devait se dé- 
clancher à un moment donné et faire éclater la bombe, 
chargée, croil-on, de poudre noir et de quantités de mor- 
ceaux de plomb et de laiton. Beaucoup de ces morceaux 
ont été retrouvés à l'endroit même où s’est produite 
l'explosion. 

On suppose que la bombe fit explosion à un moment 
que l’auteur de l'attentat ne prévoyait pas. Prenant l’engin 
sur la table, il voulut le déposer sur le parquet. Mais il le 
posa sur le rebord du plateau glissé par M: Jacobs sous la 
banquette. La bombe bascula, ce qui fit déclancher le 
ressort intérieur et détermina l’explosion. 

On ignore jusqu'à présent s'il s’agit d'une vengeance 
criminelle ou d’un attentat anarchiste.’ 


DOTE PTE TETE TETE TP TE PT PT TE PT PPT PTE EE EEE ECCE EE 9 


SUR L'ÉCRAN 


LE px 


A Delbi ï 


C'est au milieu d’un déploiement inouï de splendeur et 
d’un grand enthousiasme que Georges V et la Reine Mary 
ont été proclamés empereur et impératrice des Indes. Tous 
les princes indigènes en somptueux costumes étincelants de 
bijoux y assistaient. 

Il y eut des défilés inimaginables de Rajahs Hindous, de 
potentats, de hauts fonctionnaires à dos d’éléphants ou à 
cheval. Ce fut une cérémonie inoubliable à laquelle nous 
pourrons bientôt assister dans nos cinémas. La Société 
l’Eclipse a, en effet, réussi à prendre l’ensemble de ce fas- 
tueux événement. 

Et chacun connaît le goût artistique et l’habileté de ses 
opérateurs. 


Dr tu 
Le cinéma à l'école 
Une Commission du ministère de l'instruction publique 
esaminera dans la seconde quinzaine de janvier les appareils 
cinématographiques (bandes, postes et appareils d'éclairage) 
d'un prix peu élevé, qui pourraient être éventuellement 


utilisés pour l’enseignement dans les établissements d’en- 
seignement primaire et secondaire et les conférences popu- 
laires. 

C’est le conservateur du musée de l'Enseignement public, 
41, rue Gay-Lussac, qui centralise tous les renseignements 
relatifs à cet objet. 

Led 


Brunebaut moderne 

Mme Demidoff, la femme de l’excellent artiste Duquesne, 
esten ce moment à Arles, où elle « fait du cinéma », en 
compagnie de Ch. Krauss, du théâtre Sarah-Bernhardt, du 
Pouly, le célèbre toréador français et de plusieurs artistes 
parisiens. 

Or, ces jours derniers, la charmante artiste a failli être 
victime d’un horrible accident. 

Elle était attachée par les pieds à la queue d’un cheval de 
Camargue ; le cheval, nu, devait, au Signal, la trainer quel- 
ques mètres, et ensuite être arrêté par les « gardians », qui 
se trouvaient tout autour, quand soudain il s’emballa. 
Mme Demidoff allait être écartelée et périr victime du 


(LL 
ESS 


N 


l À 

US 
N° 
ei 


des Etablissements L.. Prévost ù 


D 4 
BREVETÉ S.G. D. G. eh 


54, Rue Philippe-de-Girard #$#4« PARIS | 


Cette perforeuse est indéréglable et conçue en vue d'obtenir : 
1° La précision absolue ; 
20 Le minimum de manipulations ; 
ü 30 L'isolement de la bande des projections d’hwule ; 
1 4 Tous les réglages sont du même côté et les commandes de mouvement du côté { 
) opposé ; Fe 
5° L'équerrage des poinçons ; 
6 Son mécanisme est monté sur un bâti amovible, indépendant des commandes et 
des accessoires de déroulement ; 
70 Le dispositif d'entraînement fonctionne dans un bain d'huile, ce qui empêche 


[2 tout grippage ; £] 
œ 8 Les axes de commande et d'entrainement sont montés à billes avec cône spécial è 
Ne de réglage. ww 
A Enfin, un bouton de commande de débrayage agissant sur un volant de friction, LS 
CL assure la mise en route avec toute la souplesse désirable. 19 
N Il faut Te RE VE dans om Dore su le mécanisme se trouve situé (al / 
(23 dans la partie inférieure du bâti, ce qui place le centre de gravité au point le plus bas y 
KZ À et Done dé ce fait une grande stabilité à l'appareil dont la rigidité ne atoee { SZ 
PNA « augmentée par son bloquage sur un socle en fonte, recevant une tubulure d'écoulement F2 
NN 4 re des huiles et débris. ) NT 


ve 


16 LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


devoir professionnel, quand Pouly se jeta sur le lien qui la 
retenait à la queue du cheval, se fit traîner, lui aussi, mais, 
rassemblant toutes ses forces, rompit net le lien. Demidoff 
était sauvée. Il était temps. La charmante artiste en fut 
quitte pour la peur. Mais quelle peur! 
ss 
Üne nouvelle Agence de location 


Il nous revient de Marseille que M. Tison, le Cinémato- 
graphiste bien connu, vient de fonder avec M. André Ga- 
veler, une agence pour la location et la vente des appareils 
cinématographiques et des films. Ces Messieurs achètent 
directement aux éditeurs etfabricants. Ils ont acquis au cours 
de leurs exploitations une grande expérience qui sera la plus 
sûre garantie pour leur future clientèle. On peut d'ores et 
déjà s'adresser en toute confiance, 82, rue de Rome. 
ie 

Rençontré : 

Sur la Cannebière, à Marseille, notre excellent ami Spré- 
cher, l'actif manager de Sales Agencv. 

À Ilala, chez M. Hodel, l’inimitable, l’insaisissable Gri- 
bouille, alias André Deed, en chair et en os, surtout en os. 
L’aimable artiste est de passage à Paris où il doit passer 
quelques jours. Il est très accaparé par ses nombreux amis. 
C'est pourquoi il n’est pas encore venu au Courrier. 

Rue du Faubourg Montmartre : M. Monat, l’éminent repré- 
sentant de l’Union des grands Editeurs de films pour la 
rédion du Nord. 


2 


Enfin ! 

La Société Gaumont ne passera plus les nouveautés, par 
anticipation, à l’'Hippodrome. Nous enregistrons, avec notre 
impartialité habituelle, cette sage détermination. Il est re- 
grettable qu'elle ait été prise si tard. 

fe 
Le Cinéma électoral. 

Edison vient de proposer au président Taft une machine 
électorale « dernier cri », ingénieuse combinaison du « pho- 
nographe et du cinématographe ». 

Tandis que le phonographe prononce les discours, profes- 
sions de foi ou allocutions, le cinématographe reproduit les 
gestes appropriés de lorateur. 

Edison offre de vendre au Comité national républicain 
l'exclusivité de son invention afin de servir à la propagande 
en faveur du président Taft, lors de la prochaine consultation 
nationale. 

a 


Nos Correspondants. 

Le Courrier est représenté à Londres par M. Muddle, Cecil 
Court 16, Charing Cross Road. M. Muddle, qui éditait 
autrefois Le Bioscope, de Londres, est un journaliste du plus 
grand talent, doublé d’un cinématographiste éminent. Nous 
engageons nos abonnés et nos clients de Londres à s’adres- 
ser à lui en toute confiance. 

E 
On ouvre. 

Les Cinémas Modernes se proposent d’inaugurer, aujour- 
d’hui samedi, un nouvel établissement rue Demours (ave- 
nue des Ternes). La salle est, dit-on, belle, très vaste et 
admirablement installée. : 

La Sociélé Cinéma Exploitation met la dernière main à Pins- 
tallation de son Palais Cinématographique du boulevard des 


Italiens. Elle doit ouvrir très prochainement. La salle est 
située 32, boulevard des Italiens, à la place qu’occupait 
autrefois PHôtel de Bade, en face le Cinéma Gab-Ka. 

Le Kinemacolor procède à ses exhibitions de films en cou- 
Icurs depuis une quinzaine, dans la jolie salle qu'il vient de 
construire rue Le Peletier. Ses spectacles sont, paraît-il, 
très suivis. 

M. Brockway, le manager de l'American Théâtre, a ouvert, 
vendredi dernier, un magnifique Cinéma Franco-Américain, 
dans la somptueuse salle du Casino de Paris : Le Cinéma de 
Paris. C’est un acte de courage. Souhaitons-lui bonne 
chance. 


De Berlin. 

La maison de films Christian Winter, Markgrafenstrasse 
92/93, Berlin, vient d’être acquise par le. pharmacien berli- 
nois Peter Bassgen et par M. Fritz Knevels, jusqu'alors di- 
recteur des entreprises Winter. 

Sous la raison sociale provisoire : Filmhaus Christian 
Winter Nachfolger, cet important institut de films conti- 
nuera les affaires et la bonne renommée précédente. 


L'OPÉRATEUR. 


NÉCROLOGIE 


Nous venons d’avoir le regret d'apprendre la mort du 
père de M. Brockliss, décédé dernièrement à Londres. 
Nous prions M. Brockliss, ainsi que tous les siens, de bien 
vouloir agréer l’expression de nos condoléances les plus 
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émues. 


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verez certainement tout ce dont vous aur = be.oin. 


LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 17 


Les Films tels qu'ils sont 


CRITIQUE IMPARTIALE 


Rien encore de bien sensationnel cette semaine au 
Consortiun. 
VITAGRAPH 
Ne nous donne qu’une bonne vue sur quatre : L'Hé- 
roïne de l'Ouest. 
LUX 
N'est guère mieux fournie: Les Petites Annonces sont 
seules à citer. 


NESTOR 
Présente La Fleur de la Tribu, un bon petit drame. 
ÉCLAIR 


La production de cette Société vaut mieux. On y note 
deux bonnes vues : La Pelote de laine et Le Travail des 
Femmes à Porto. 

ITALA ’ Se 

Il faut citer le Noël de Gribouille. Mais cette Société fait 
beaucoup mieux habituellement. 

AMBROSIO 
Une seule belle vue dans la production de la grande 
maison italienne: Noël Tragique. 
KINETO 
Est à citer aussi avec Les Oiseaux de Proie. 
POLICHINELLE 
Nous présente un bon film de Noël: Le Noël de l’'Avare. 


RALEIGH & ROBERT 

Nous trouvons dans le lot de cette Société le plus beau 
plein air de la semaine: Voyage en Dirigeable de Gotha à 
Dusseldorf et nous le citons comme tel en le recomman- 
dant. 

ATLAS 

Apporte aussi un bon drame : Joë le Mousse. Son ext- 

cution photographique laisse cependant à désirer. 
AMERICAN WILD WEST 

Nous présente une des plus jolies vues de la semaine 
sous les espèces de l'Amour Rédempteur. Nous le citons 
volontiers. Le scénario est bien conçu, bien interprété. 
Quand à l'exécution photographique du film, elle est 
remarquable. 

BIOGRAPH 

Détient cette fois encore le record des belles vues. Son 
film: La Balaille est positivement un film remarquable. 
Le scénario que nous citons plus loin est sentimental à 
souhaits. 11 est'mis en scène avec un faste et une vérité 
hors ligne. On applaudit les victorieuses évolutions d’une 
armée véritable’ sur un vrai Champ de bataille. 

De plus, le film est merveilleusement tiré. Il a beau- 
coup enthousiasmé tous ceux qui ont eu, comme moi, 
l’heureuse fortune de le voir projeter. Il triomphera 
sans aucun doute dans les salles. Je ne saurais le com- 
parer qu'aux Noces d'Or dont on se souvient de l’immense 
succès. Voici d’ailleurs le scénario : 

« C'EST EN 61... Combien de soldats montrèrent leur 
« bravoure à l’unique pensée ‘“ de la fiancée qui attend!” 
« Ici, on se rend compte du changement opéré chez un 
« jeune homme, qui, de petit peureux qu’il était, devient 
« pur héros, sous l’heureuse influence de sa bien-aimée. 
« Le combat a lieu non loin de la demeure de la jeune 
« fille. Au premier choc, saisi d’une stupide panique, il 
« s'enfuit, tout tremblant, chez sa fiancée, implorant un 
« abri. Elle se moque de sa lâcheté et lui ordonne de 
« retourner au feu. Dès lors, le changement s’est opéré. 
«Il rejoint sa compagnie sans être vu. Le . général 
« demande un volontaire pour accomplir une mission 
« dangereuse. Il s'offre spontanément. A’ chaque pas, il 


« rencontre la mort. L'épisode le moins tragique n’est 
« certes pas celui où le jeune homme, assis sur un cais- 
« son rempli de poudre, suit le chemin le long duquel 
« l’ennemi a allumé des feux, pour faire sauter le convoi. 
« Ce drame est (cela va sans dire) le plus émouvant des 
« drames jusqu'ici crées. » 

En somme, excellent film ; à citer en première ligne. 


MESTER 
EMPIRE 

La production de ces deux Sociétés est sans intérêt. 
CINÈS 


Nous sort un film à grand spectacle : Le Petit Tambour- 
Sarde qui serait intéressant s’il n’était complètement ridi- 
culisé par des sous-titres écrits en « Malgache ». Ces films 
produisent en représentation publique un effet désas- 
treux. Les ürames les plus sombres sont quelquefois 
transformés en comique par un sous-titre facétieux qui 
tombe juste au moment le plus pathétique et fait poulffer 
de rire tout le monde. 

Pour cette raison, j'écarte nettement ce film. 

Ali-Baba est une féerie. On a déjà traité ce sujet sou- 
vent. C’est quand même un bon film. Entre le Feu et 
l'Amour est aussi à citer. Le reste de la production n’a 
aucun intérêt. 

LA NORDISK 

Nous présente un bon film: La Lutle aboutit à la Vic- 
loire. Malheureusement beaucoup trop long. Le scénario 
est fin, mais complètement dépourvu d'action. C'estpour- 
quoi ses 770 mètres comptent double. 

S AVOIA 

Avec Uné. Flamme sur la Mer. est à. citer dans la 

moyenne du jour. 
EDISON 

Peut également se classer dans la moyenne avec: Un 

Cantique de Noël. 


ÉCLIPSE 

Est mieux placée qu’une partie des maisons que nous 
venons de citer. Elle nous présente: Une Chasse aux 
buffles à Kampot (Cambodge). 

Cette vue est, sans contredit, la plus belle ‘chasse pré- 
sentée jusqu’à ec jour. Tout concourt à son succès, l’in- 
térêt, le mouvement, les sites et la qualité photogra- 
phique. 

Le Noël d'Arthème Lupin est un film très comique, joué 
avec entrain et dont le succès sera certainement des plus 
vifs. 

RADIOS 

Ma particulièrement intéressé. Son Noël de la Prin- 
cesse est un film de superbe allure, d’un intérêt drama- 
tique puissant et d'une merveilleuse qualité photogra- 
phique. On reconnaît bien là l'expérience de M. Clément 
Maurice. Nous sommes heureux de pouvoir.le féliciter 
une fois de plus. 

Le Noël de la Princesse est à citer. Il plaira beaucoup 
dans les cinémas mondains et en province. Les quartiers 
populaires ont d’autres tendances. Il leur faut un autre 
genre. . 

GAUMONT 


Dans la production de cette Société, citons en tête une 
vue remarquable: Le Chef-Lieu de Canton. 
L'Amour qui lue est aussi un excellent drame à noter 
ainsi que Le Noël de Bébé. 
PATHÉ 


Nous présente quinze vues, sur lesquelles nous notons: 
Le Siège de Calais, un film à grand spectacle de tout pre- 
mier ordre. Les Trois Petites Chattes, Etoiles de Mer, 
Paysages d'Hiver en Finlande, Le Garde-Chasse, La Bonne 
à lout faire sont également à citer. Elles ne valent pas 
autant que Le Siège de Calais mais peuvent figurer avan- 
tageusement dans un programme. 

LE Mauvais ŒIL, 


IR LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


LES NOUVE4UTÉS 


American Wild-West Films 
L'Amour rédempleur (drame). Affiche ....... 305 mètres 


Ambrosio 
La Vengeance ou la Torche sous le boisseau. 

(tragédie de Gabriel d’Annunzio. Série d'Or) 

ATICRE END OS EPP EP MRLE ER UE RE RE 233 mètres 
Les Exploits de Firoulot (comique). Affiche... ‘144 mètres 
Il y avail une fois. deux Voleurs (Conte de 

NOCD AMIE ec bcer eee 112 — 
No TATIQUEArAMe) ES RE Creer 174 — 


Kineto 
LIVRABLES LE 29 DÉCEMBRE 
Course de Canols automobiles................ 
Les Oiseaux de proie et leurs par ljcularités. 


Polichinelle 
LIVRABLE LE 18 DÉCEMBRE ‘ 
NOCINAC AIDE LATRCIIE 0e Aie ee dates 227 mètres 
B. et C. 


LIVRABLE LE 29 DÉCEMBRE 
Le Lieutenant Daring ou la Bande noire. Affi. 


Vickin£ 
LIVRABLE LE 5 JANVIER 
Exercices des Mousses de l'Ecole Navale Sué- 


235 mètres 


OISE RES NT ROSES AU ARTAECRR 2 120 mètres 
Latium 
LIVRABLE LE 29 DÉCEMBRE 
Devta Morale Vie AE Nan Se 596 mètres 
Swea-Film 
LiVRABLE LE 29 DÉCEMBRE 
Une Role A StaLkOlIMi ET te nnReR .... 120 mètres 
Bic 
La Bataille (drame guerrier). Affiche........ 350 mètres 
Welt-Film 
Les Sapeurs-Pompiers de Munich............. 
Cinès 


Le Pelit Tambour Sarde-(Film à grand spec- 

tacle). 1e Prix au Concours de Turin.Affic. 225 mètres 
ATbabaaMieNe nettement ae eee 358. — 
Entrede Feu et l'Amour (drame). Affiche... ... 300  — 
Le Secret de Procope (Comique). Affichc..... 163 — 
Tontolini Agent d'assurances (comique). Affic. 110 — 
Bologne (plein air. Coloris) ..:.............. 138 — 


Nordisk 
La Lulle aboutit à la Victoire (drame). Aflic.. 


Selig Polyscope C° 


Pourquoi le Schérif restera célibataire 


770 mètres 


Eclair 
BavPeloterderaine Affiche tres cents 265 mètres 
Gontran a le coup de foudre. Affiche.......... 221 — 
Lamiche a la folie des grandeurs............. 135 — 
Le travail des Femmes à Porto............... 94 . — 
Edison 
Un Cantique de Noël:(drame).........:.:.2.: 306 mètres 
Ici onparle Français (comédie). FRERE TENTE 288  — 
Itala 
La Noël de Gribouille 1911 (comique). Affiche. 229 mètres 
Lux 
Noël de Pardon (pathétique)................. 260 mètres 
Les-peliles Annonces (comédie)............ 1193#meètres 


Palouillard Empereur du Sahara (comique)... 147 — 
Faïencerie de Nevers (documentaire)......... 119 — 
La Fleur de la Tribu. Nestor (drame)........ 265 — 
La Chaïne du grand Paradis. Aquila (plein air) 107 


Mester Films 


PODIC TR ee A I eee elite 238 mètres 

Habileté d'un Commis- Voyageur CIUIUINS EEE 138  — 

La petite Téléphoniste offensée ............... lee 

Le Nouvel Administrateur. Affiche........... 370 — 

JOLIE ENS IESSCSUCENOC LE EEE REC ER ER CL 300 — 
Empire 

Cosmo Abe code ou don 135 mètres 

Les Mines d'Argent de Cobatt........ FTÉURUE 121 — 
Bioscope 

Un Drame dans les airs .....:.... Hasidgen ve 370 mèlres 


Phbotc-Radia Films 
Prochainement NOUVEAUTÉS 


Raleigb et Robert 


‘Voyage en Dirigeable de Gotha à Dusseldorf 


(plein air) ..........,.....:............... 141 mètres 
Une nuil d'alarme (comique). “Warwick... ..... 120  — 
Joë le Mousse (drame). Atlas. ................ 255 

Vitagraph 

L'Héroïsme de l'Ouest (drame du Far-West). A 305 mètres 
L'Oubliée (pathétique). Affiche............... 278 — 
Polydore est un Héros (ultra comique). Affic. 276 — 
L'Agneau perdu (sentimentale). Afliche....... 250 — 


\GG\9 PAGGONGNGNGGAGIGAGAGAGAG\G\G\G\G 2 G\G\G NP \G\GAG\G\G\G E/2/2/2/ 2/2 


Eclipse 
Une Chasse aux Bufles à Kampôl(Cambodge). A ‘155 mètres 
Le Noël d'Arlhème Dupin (comique)......... 186  — 

Radios 
Le Noël de la Princesse (légende artistique). A. 322 mètres 

Gaumont 
PROGRAMME NO 53. 

Le Chef-Lieu de canton (comédie). Affiche . 550 mètres 
Marie Sluart et Rizzio (drame). Coloris ...... 270  — 
L'Amour qui lue (dramatique). Agr.......... 324 — 
Jeux dangereux (comédie). Agr.............. 2 
Une Chasse.en Aéroplane (document) Dr EL 125 — 
Noël de Bébé'(comique)...::...:,.....:.... 250 — 
Noël dans la Mode (comique)................ 172 — 

Pathé 


PROGRAMME N° 45. 


La force de-la destinée (drame). F. A. TI. Affic. 415 mètres 
La Bonne à loutfairé(com.dram).S'C.A.G.L. 235 — 


Le Garde-chasse (comédie) ........ HAN AE ETES 225 — 
Luciale Violonisle (comédie)................ 250 — 
Nick Winter et les vols de Primrose (com.). A. 220 —: 
Le nez de Rigadin (comique)................. 185 — 
Little Moritz reporter photogr aphe. (comique) 185 — 
Mordus par un Singe (comique) ............. 125 — 
Soyez donc charitables (comique)............ : 10 — 
Paysages d'hiver en Finlande (voyage) ....... 10  — 
Un grand Marché à Tananarive (voyage) 1250E 
Trois petites Chattes (scène de genre).....:.. 105% — 
Etoiles de mer, Oursins el ne Océano- 
ORADIAQEE PT NOIRS ATOME TS 185 — 


Le Siège de Calais (Histoire color.). S.‘A.iP.'F. :620: — 


LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 19 


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9 TARIF DE PUBLICITÉ LC 
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DU COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


Pour répondre à de nombreuses demandes qu'on nous 
adresse régulièrement, à cet égard nous ouvrons dans 
nos colonnes un petit coin commercial où nous affichons 
notre tarif de publicité. De cette manière, cela nous 
évitera, ainsi qu’à nos clients, des pourparlers inutiles et 
une perte de temps toujours préjudiciable, On ne viendra 
chez nous qu'en connaissance de cause, quand on sera 
décidé de traiter une affaire à un tarif que nous avons 
calculé au plus juste, 


56 ANNONCES &e 


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Avec remaniements hebdomadaires facultatifs 


Contrats d'une année ........,..... 4.500 fr. 
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Le quart et le huitième de page sont proportionnels 
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Les ordres d’insertions occasionnelles ne seront exécutés 
qu'autant qu'ils seront accompagnés de leur montant, Les 
contrats, quelle que soit leur durée, ne seront traités que 
s'ils sont garantis par une provision d’une valeur égalé au 
quart de leur montant total. Le reliquat du compte sera 
payable par mois et d'avance. 

LE COURRIER étant un organe particulièrement soigné, 
chacune de ses annonces constitue un véritable travail 
d'art, nécessaire d'ailleurs pour les réndré efficaces, Il 
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mardi midi pour les insertions devant passer dans le 
numéro du vendredi suivant. 


PETITES ANNONCES 


Le prix des petites annonces cst de 0 fr, 50 la ligne. Les abonnés 
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Le Courrier traite aussi à forlait au mois et à l'année, 

Les réponses peuvent être adressées sans inconvénient au.domi- 
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Pour devenir ce qu’il veut être, c'est-à-dire ‘“ UN 
ORGANE UTILE A TOUS ‘ il lui en faut beaucoup 
et partout. 


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LE COURRIER CINÉMATOGRAPHIQUE 


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Nos lecteurs trouveront dans le Répertoire du « Courrier » toutes les Adresses Artistiques, Industrielles, Scientifiques, 
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Sol Films C, 22, rue Baudin. 

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L’Eclipse, %, rue de la Michodière. 

Raleigh et Robert, 16, rue Ste-Cccile. 

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Monimartire. É 

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Phots Revue, 118 bis, rue d’Assas, Paris. 

The Bioscope, 85, Shaftesburg. Av. Lordon W. 

The Kinematograph and Lanlern Weckly. 

Totenham Street, London W. 

11 Film, Carrozzieri a Toledo, 8, Napoli. 

Cinématographia Italiana, 31, Via Cumina, To- 
rino. 

The Moving Picture World, 495, 
Third Street, New-York. 

La Cinematografia Espanola, Calle Pelayo, 50, 
Barcelonne. 

La Comète Belge. 5, place Saint-Jean, Bruges. 


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Agence. générale de location, 16, rue Grange- 
Batelière. 

The Royal Bio, 22, rue Baudin. 

Ciné-Graphic, 7, faubourg Montmartre. 

Brochier, 26, rue de Châteauredon, Marseille. 

Bonaz, 17, rue de Lancry. 


Locomobiles 


Mobilier de Salles de Spectacles 


Moteurs et Groupes Électrogènes 


Pianos 
Orgues, Harmoniums 
Pellicules 


Plaques Photographiques 


Appareils de Photographies 
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Appareils de Synchronisme 
Mendel 10 bis, boulevard Bonne-Nouvelle. 


Adresses Professionnelles 


Directeurs 


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Propriétaires de Cinémas 


Bonisseurs 


Bruisseurs 


Caissiers et Caissières 


Cheîfs de Postes 
Conférenciers 


Contrôleurs et Placiers 


Cyclistes 


Électriciens 


Mécaniciens 


Metteurs en Scènes 
M. Abélard, 19, rue d'Allemagne 


Opérateurs de prises de Vues 


Opérateurs Projectionnistes 
Foliot, 32, boulevard du Temple. 


Photographes 
Brezinski, 6, rue du Donjon, Vincennes. 


Photograveur 
M. Demoulin, 118, rue de Vaugirard. 


Sociétés Cinématographiques diverses 
et Syndicats 


Syndicat des Exploitants trançais du Cinémato 
graphe, 22, boulevard de la Villette. 

Syndicat des Loueurs et Exploitants de films 
Cinématographiques du Nord, 39, rue de Tour- 
nai, Lille é 

Association Belge du Cinéma, 15, place Brouc- 
kère, Bruxelles. 


Paris, — Imp. F. BARROUX, 18, rue Saint-Sauveur. 


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